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Le nouveau visage du militantisme
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13 avril 2015

Hola sur le métier d'écologiste

Les réseaux sociaux permettent également de partager des informations dont on oserait pas parler an public, Le capitaine Paul Watson met en garde sur le métier d'écologiste, je vous copie-colle ici son texte publié sur F*cebook :

"

MORT AUX ÉCOLOS !

Le métier d’écologiste est l’un des plus dangereux au monde


Être un écologiste ou un défenseur de la vie sauvage est désormais considéré comme l’une des activités les plus dangereuses au monde.

Nous faisons face quotidiennement à des intérêts personnels très puissants et dangereux. Ils nous surpassent en nombre, et ils appartiennent à des réseaux dans le monde de la finance et de la politique. Ils sont sans pitié, et ils traiteront avec brutalité toute personne qui s’interposera entre eux et les ressources ou espèces qu’ils ont en ligne de mire.

Au cours de toutes ces années, on m’a battu, emprisonné, on m’a tiré dessus, et menacé à de multiples reprises. Fort heureusement, ni moi, ni aucun membre de mon équipage n’avons été blessés.

Ces deux dernières années, j’ai été victime d’une attaque judiciaire de l’Institut japonais de Recherche sur les Cétacés (ICR), qui s’est terminée en victoire pour Sea Shepherd. Mais l’ICR n’a pas renoncé à lancer ses juristes contre nous. Nos ennemis ont tout l’argent nécessaire pour nous attaquer encore et encore devant les tribunaux, et quand ils échouent, ils passent à de violentes attaques en haute mer, là où leur gouvernement fermera les yeux sur tous leurs actes.

J’ai connu et soutenu des militants de terrain qui ont été assassinés parce qu’ils défendaient la nature, et dans la plupart des cas leurs meurtriers n’ont jamais été arrêtés et traduits devant la justice.

Combien de cas cela représente-t-il ? Selon une étude récente du journal The Guardian, 908 militants ont été assassinés entre 2002 et 2013, soit une moyenne de deux par semaine. Et ces chiffres augmentent chaque année, passant de 51 tués en 2002 à 151 en 2013.

Malheureusement nous n’entendons jamais parler de la plupart d’entre eux, car ce sont généralement de pauvres militants de terrain s’attaquant aux problèmes de leur propre communauté.

L’an dernier, malgré les tentatives du gouvernement du Costa Rica pour minimiser l’importance du meurtre de Jairo Mora Sandoval, nous avons pu faire parler de cette affaire dans les médias, et des suspects ont été arrêtés. Bien que Jairo ait été battu à mort à Moins Beach pour avoir protégé des tortues de mer, un porte-parole du gouvernement a d’abord tenté de faire passer ce meurtre pour un accident.

En fait, une étude intitulée « Deadly Environment » réalisée par Global Watch a démontré que 80% des meurtres d’écologistes ont eu lieu en Amérique Latine. Le Brésil est le pays le plus dangereux, avec 448 meurtres sur 908. De ces 448 meurtres, seuls 10 ont conduit à des poursuites judiciaires, ce qui signifie qu’au Brésil, 438 meurtres de militants sont restés non élucidés. 54 meurtres ont un lien avec la police ou l’armée.

Ces statistiques sont très préoccupantes pour Sea Shepherd, car nous avons des groupes Sea Shepherd avec des projets actifs au Brésil, au Costa Rica, au Chili, en Argentine, au Mexique, en Équateur, au Sénégal, au Libéria et au Japon.

MOURIR POUR DES CRÉDITS CARBONE

Au Honduras, le second pays le plus dangereux pour les écologistes, 93 fermiers pauvres de la région fertile du Bajo Aguan ont été tués depuis 2010 dans des conflits liés à la terre, qui les opposent à l’agro-industrie et à l’expansion des plantations de palmiers à huile qui font l’objet d’un trafic mondial dans le cadre des lucratifs crédits carbone. Le pays est quadrillé par des escadrons de la mort qui recherchent les fermiers anti-palmiers.

Par une coïncidence sinistre, alors que j’écrivais cet article, j’ai reçu le bulletin suivant :

« Le gardien chef du parc national de Virunga, Emmanuel de Mérode, a été blessé par balles aujourd’hui dans une embuscade sur la route qui va de Goma à Rumangabo. Atteint à la poitrine, il se trouve dans un état stable mais sérieux. »

C’est quelqu’un que je connais. J’espère qu’il survivra à ses blessures.

En 2002, j’ai déjeuné avec l’écologiste Jane Tipton à Sainte Lucie. Un an après, elle était tuée d’une balle dans la tête pendant un trajet en voiture. Ce meurtre demeure non élucidé.

C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai refusé l’extradition au Costa Rica, où il y a un contrat sur ma tête. C’est un pays où pas un seul meurtre d’écologiste au cours des dix dernières années n’a été élucidé.

Jamais aucun écologiste ou défenseur de la nature n’a tué quelqu’un. Mais si cela arrivait, cela ferait les gros titres de la presse internationale.

Aujourd’hui nous vivons dans un monde où le simple fait de brandir un signe de protestation fait de quelqu’un un éco-terroriste et une cible. Mais nous pouvons nous faire tuer sans qu’un seul journaliste de la presse institutionnelle ne lève un sourcil et encore moins un stylo.

Le message est clair. « Mettez-vous en travers de nos profits, et nous vous tuerons ».

Avec le premier ministre australien Tony Abbott décrivant les écologistes comme des agents de Satan, et le premier ministre canadien Stephen Harper qualifiant les défenseurs de la nature de menace pour la sécurité nationale du pays, le message politique est clair. La chasse à quiconque voudrait défendre la Terre est ouverte.

908 activistes écologistes assassinés ! Et pratiquement personne ne le sait, et sans les rares journaux encore honnêtes qui restent, comme le Guardian, personne n’aurait su qu’autant d’écolos se font descendre sur le terrain.

L’une des raisons pour lesquelles Sea Shepherd se met si en vue dans les médias avec sa propre émission de télévision (Whale Wars), c’est parce que nous n’avons pas l’intention de nous laisser liquider dans l’ombre. Tuez l’un d’entre nous, et le monde entier le saura.

Malheureusement, le glas va sonner de plus en plus souvent, au fur à mesure de la diminution des ressources naturelles et de la destruction des écosystèmes. Le problème, c’est qu’il y aura un moment où le Mouvement Ecologiste rendra les coups. Je tiens beaucoup au principe non-violent du mouvement écologiste. Nous avons une histoire noble, en fait c’est le seul mouvement mondial qui présente le refus total de la violence comme une solution. Je ne voudrais pas le voir prendre le chemin de la violence et de la loi du talion, mais c’est un risque qui va augmenter s’ils continuent à nous tuer.

Malgré notre histoire sans tache, les médias institutionnels continuent à vomir leur propagande sur la violence des écologistes. On ne nous voit pas à cheval, armés de fusils de chasse, cherchant la confrontation avec le BLM 1. Dans l’esprit de nos ennemis, être violent c’est brandir un signe de protestation, bloquer un navire baleinier ou faire un film. Ils répètent toujours les mêmes mots, comme « éco-terroriste, extrémiste, ou activiste ».

Pourtant, quand un navire baleinier japonais coupe délibérément un bateau Sea Shepherd en deux, personne n’est arrêté, ni même interrogé. Lorsqu’un défenseur de la nature comme Jairo Mora Sandoval demande à plusieurs reprises une protection pour les tortues et pour sa propre personne, on l’ignore, puis on le tue. Lorsque le premier ministre d’Australie Occidentale tue illégalement des requins en danger d’extinction, ceux qui tentent de sauver les requins sont menacés de prison.

L’exécution aujourd’hui même d’Emmanuel de Mérode va faire du bruit dans les médias belges parce qu’il est originaire de Belgique, mais elle sera probablement ignorée par les grandes chaînes internationales, sauf s’ils peuvent la caser entre la dernière sottise de Kim Kardashian et un autre sujet idiot à la mode du moment.

Ce qui est clair, c’est que le monde devient vite de plus en plus dangereux pour ceux d’entre nous qui veulent protéger la biodiversité et les écosystèmes. Il faut que nous montrions plus de prudence et que nous nous occupions plus de notre propre protection.

Et il y a des gens qui me demandent pourquoi je porte parfois un gilet pare-balles ?

Mon vieux gilet a déjà été percé une fois par une balle.


Capitaine Paul Watson."

Le capitaine est cité plusieurs fois sur ce blog, non pas que je sois une de ses adeptes mais il constitue pour moi un bon exemple pour ce blog.

 

Le rôle d'internet ne vous parait peut-être pas évident dans ce cas-là, or il l'est totalement, sans ce partage sur le réseau social, peu de personnes voulant s'engager dans cette voie se rendrait compte des risques encourus.

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